Mais je ne pourrais jamais vivre en dehors d’elle en tant qu’écrivain. Il me manquerait le dictionnaire de la terre, la grammaire du paysage, le Saint-Esprit de la population.
A Criação do MundoLe point de départ.
Le point de départ. La terre natale de Torga. Les montagnes et les collines. Les cultures en terrasses. Ses lieux. Le corps et l’âme plantés dans ce sol. Le refuge ultime. Ici, à São Martinho de Anta, garantit le poète, les hommes sont capables de tous les absolus. Le village de l’écrivain, où il est né et où il voulait être enterré, dans une sépulture discrète et granitique, avec de la bruyère. Là où tout commence et finit. À découvrir à l’occasion d’une promenade de trois jours ou lors d’un week-end prolongé. Quand vous le voudrez, comme vous voudrez, aussi longtemps que vous le voudrez.
Toutes sortes de balades sont possibles dans ce village devenu ville, qui s’étend et embrasse les paysages de Trás-os-Montes. L’Espace Miguel Torga, conçu par l’architecte Souto de Moura, est un édifice culturel qui expose et diffuse l’histoire de l’écrivain. La vie et l’oeuvre de Torga en mots, en ouvrages et en photographies. Juste à côté, à deux minutes à pied, la porte de la maison Miguel Torga s’ouvre pour que vous puissiez en visiter tous les recoins. Le fauteuil où il avait l’habitude de s’asseoir et d’écrire, la cheminée, les armes de chasse, le béret. Son berceau et son foyer, la maison familiale, avec des pièces qui dévoilent l’atmosphère d’antan.
Le plein air, le ciel, l’odeur de la terre, le paysage qui saisit les couleurs du temps, la pierre, le granit. Nos Passos de Torga (Dans les pas de Torga) est un sentier qui retrace les parcours du poète. Il commence à la maison de Miguel Torga et se termine à Eirô, dans le centre de São Martinho de Anta, où se dressait un orme, ami et confident du poète, l’arbre qui a suivi ses pas depuis son enfance. Aujourd’hui, il reste ses racines et le poème qu’il lui a dédié. Le sentier est une randonnée circulaire de onze kilomètres qui respire la nature, les herbes, les arbustes, les œillets sauvages, les chênes verts, les ajoncs, les genêts blancs. La nature telle qu’elle est.
L’école primaire avec ses fenêtres donnant sur le Marão et Monsieur Botelho, l’instituteur qui enseignait le monde. Là où, des années plus tard, le poète a passé un après-midi à replanter les mimosas de son enfance. À cinq minutes de là en voiture, vous découvrirez une autre ancienne école, aujourd’hui Pôle archéologique de Garganta ,un lieu qui préserve et diffuse un patrimoine unique, un lieu de rencontre de l’Histoire, du Douro, des hautes terres de la région de Trás-os-Montes.
En haut de la montagne, avec le Marão et l’Alvão à vue, se trouve la Senhora da Azinheira, la cloche qui sonne, l’odeur du romarin, le pèlerinage du 15 août, les rochers qui deviennent des tables de pique-nique pour la journée. Une chapelle simple et blanche du XVIIe siècle, un retable baroque en bois doré sculpté.
En direction de Sabrosa, à 20 minutes de voiture, se trouve la maison appelée Casa Aires Torres. qui expose la vie et l’oeuvre d’Aires Torres, poète, acteur, militaire et révolutionnaire. La salle d’exposition permanente présente des panneaux biographiques, des objets personnels et une partie de sa bibliothèque. À une minute à pied se trouve l’église paroissiale de Sabrosa, datant du XVIIIe siècle et de style baroque, construite sur le site de l’ancienne chapelle appartenant à la Casa de Fernão Magalhães ou Maison da Pereira, mentionnée dans le testament que le navigateur a laissé avant son voyage autour du monde. La maison se trouve à huit minutes à pied de l’église et l’on pense que c’est dans cette maison que le navigateur est né. Les armoiries, représentation héraldique de Magalhães, ont été ordonnées par le roi Manuel Ier en conséquence du grand voyage de l’intrépide navigateur. Ce premier tour du monde, à travers des mers jusqu’alors jamais explorées, est narré dans l’exposition Les lieux et cultures du voyage de Magalhães, dans le parc BB King, à Sabrosa, qui permet de revivre l’odyssée et de découvrir des territoires lointains.